Facebook investit le média papier pour sa communication de marque. Une présence qui interpelle à l'heure où les réseaux sociaux concurrencent plus que jamais les médias traditionnels sur le marché publicitaire. Analyse de nos confrères belges de Nouvelles Graphiques.
Dans l’un des derniers hebdomadaires belges Le Vif, une page de publicité était consacrée à Facebook. Le marché de la publicité est pourtant ici aussi mis a mal par la crise sanitaire et la transition digitale plus véloce que jamais. " Même si la presse papier perd du terrain, l'irruption d'internet n'a pas conduit à sa disparition comme certains le prédisaient ", fait remarquer Olivier Standaert, chargé de cours à l'École de journalisme belge de l'UCLouvain, dans les pages de l’hebdomadaire. " Toutes les crises provoquent une remontée d'intérêt pour la presse (...) Les médias de qualité restent des phares ", analyse-t-il. Selon Zenith, l'agence de Publicis Media spécialisée dans le ROI, la publicité en ligne a atteint 52% des dépenses publicitaires globales en 2021. La grande partie des dépenses publicitaires sur Internet provient de petites entreprises locales qui misent la totalité de leur budget sur Google et Facebook. A contrario, les grands groupes préfèrent continuer d'investir dans la publicité sur les médias traditionnels tout en accordant une part du budget à la publicité en ligne. " Les catégories qui ont le plus progressé dans l'utilisation des canaux numériques modernes sont la technologie, les médias, la finance et les services professionnels. Et même à l'intérieur de celles-ci, les marques s'appuient toujours sur les médias traditionnels pour créer une large notoriété de masse et renforcer les valeurs de la marque ", déclare Matt James, président de l'agence Zenith.