Le fabricant de presses numériques pour l'étiquette, l'emballage souple et le carton, HP Indigo vient de changer de boss mondial avec la nomination de l'israélo-américain Haim Levit à sa tête.
La vie des entreprises recèle toujours de surprises bien gardées surtout dans les grands groupes. L'emblématique patron d'Indigo Alon Bar-Shany a quitté la direction de l'entreprise il y a quelques jours. Nous l'avions interviewé récemment et rien n'avait filtré de la bouche de ce professionnel averti. Il avait été nommé à la tête du groupe quand HP avait racheté Indigo à Benny Landa et participé à son développement pendant une bonne vingtaine d'années avant ce coup de grisou. Si rien ne ressort vraiment des communiqués du géant de Palo Alto ou du siège d'Indigo dans la périphérie de Tel Aviv, on sait depuis longtemps que la division Indigo était un Etat dans l'Etat et que ce n'était pas toujours facile entre la façon de voir des Israéliens et celle de leur maison mère californienne. Il se dit que depuis la réorganisation de HP en deux entreprises scindées (HP Enterprise et HP Inc) la donne avait évolué et que les financiers voulaient des résultats plus probants et/ou plus immédiats, comme souvent dans les entreprises américaines qui fonctionnent trimestre après trimestre. En Israel, la rumeur dit que l'ancien patron se serait opposé à une pression trop importante sur l'emploi (entendez des licenciements). Nous en saurons bientôt plus avec Haim Levit, à qui il ne faut pas faire un procès d'intention, Saluons Alon Bar-Shany pour sa contribution au développement du numérique dans le secteur de l'étiquette et de l'emballage grâce notamment une farouche volonté de prosélytisme, pour sa disponibilité et gentillesse, sans oublier son jeu de guitare électrique qui faisait du bien dans les raoûts du groupe en ces temps de plus en plus corporate.